Vieux chêne majestueux,
Tu es immense et tortueux
Oh, grand chêne ancestral,
Tu domines, patriarche magistral,
Tout au cœur de la forêt,
De ta totale liberté,
Tous tes honorables confrères :
Le bouleau, le hêtre ou le conifère.
Et témoin de temps si anciens,
Tu représentes le cordon, le lien,
Reliant le présent et le passé.
Tes nombreuses racines entrelacées,
Dans leurs méandres se souviennent d’hier,
Et le tronc superbement dressé, fier,
D’avoir contre les orages et les vents,
Résisté, vaillamment, courageusement,
Gardant dans ton écorce souvent gravée,
Des cœurs, des mots juxtaposés,
Immuable gardien centenaire,
Qui naquit grâce à Colbert,
Tu nous apportes paix et sérénité,
Lorsque nos mains, sur toi posées,
Nous capturons un peu de ton énergie,
De sève, de force, de ta longue vie.
Quand, hélas, le jour viendra
Où il faudra tomber et mourir,
C’est la forêt entière qui poussera
Un gigantesque et profond soupir,
Et nous porterons ton deuil,
Comme celui d’un aïeul.
Uguetta