Dans cet Atelier, nous écrivons à partir d’une proposition qui sert de « pré-texte » à écrire.
Cette proposition est énoncée en début de séance par l’animateur. Ce n’est pas une « consigne » ni un thème de dissertation. Cette proposition sert à tendre des fils, ourdir une chaîne, tendre des lignes, sur la page blanche. Chaque mot de la proposition tend un nouveau fil qui servira de support, de cadre – comme les fils de chaîne sur le métier à tisser.
Ces fils font appel à la mémoire, à la créativité de chacun et, l’Écriture, tel un fil de trame, va venir s’entrecroiser, se mêler avec les fils de chaîne, les mots de la proposition.
Dans le récit qui se « dévide » peu à peu, des trous de la mémoire seront restaurés, bouchés raccommodés ou stoppés, par de nouveaux apports ; de nouvelles « pièces » pourront même venir « s’incruster ». Dans le nouvel ouvrage qui se tisse au fil des mots, les éléments du passé sont revisités et éclairent d’un jour nouveau le présent toujours vivant.
Il s’agit bien d’un « atelier » où, à l’instar des "petites mains", nous tissons des textes sur les fils tendus d’une proposition. À la fin de chaque séance, nous lisons notre texte à voix haute, pour « l’exposer » aux autres « écrivants ».
Chaque texte est unique, c’est l’œuvre de chacune. Une fois à la maison, comme le peintre, nous pouvons fignoler l’esquisse, l’ouvrage commencé à l’atelier.
Ninon